22/07/2016

La Prime d'Aide aux Jeunes Talents est versée à Johnny Hallyday, Charles Aznavour, Eddy Mitchell, Zazie, etc...

Catherine Tasca,, ministre de la culture des eighties, avait créé une prime à verser aux jeunes artistes destinée à les aider pour une première réalisation, un premier disque, notamment edités sous un petit label...
Comme le dévoile Le lanceur.fr dans un article repris par Rolling Stone  puis Le Point,  les principaux bénéficiaires d'aujourd'hui, après Chimène Badi (qui n'est pas non plus une débutante) sont des vieux briscards millionaires de la chanson "dite française" produits par des majors companies internationales et pour la plupart réfugiés fiscaux à l'étranger.
Une bien belle façon d'encourager les jeunes talents et labels français.

Alain Lacour


Ps : Dans un autre domaine, ça me rappelle un copain immigrant hollandais qui ignorait que le RSA et les aides qu'il touchait depuis une quinzaine d'années à ne rien foutre en france avaient été créés par la gauche et non par la droite qu'il vénérait. La vérité lui ayant déplu, il nous avait privés du réveillon prévu chez son ami pacsé qui le logeait.

Sources :

http://www.lelanceur.fr/aides-a-la-creation-musicale-la-mauvaise-foi-de-la-scpp/

La société de producteurs de musique s’est défendue d’accorder l’essentiel de ses aides à des artistes confirmés et rentables. La société, qui a principalement aidé Chimène Badi, Johnny Hallyday, Eddy Mitchell ou Charles Aznavour en 2015, se pose en défenseur des “jeunes talents”.

Après publication du rapport d’activité 2015 de la SCPP, société de producteurs de musique, Lelanceur.fr avait dénoncé un fonds d’aide à la création musicale détourné de son but premier. Les albums de Chimène Badi, Charles Aznavour, Johnny Hallyday ou encore Eddy Mitchell sont les mieux dotés d’un fonds d’aide défini par Catherine Tasca, ancienne ministre de la Culture, comme devant “aider les jeunes créateurs pas encore connus”.

Deux tiers des aides pour les “majors”

Dans un communiqué, la société s’est défendu et a vanté son action auprès des jeunes talents : “Contrairement à ce qui est dit dans l’article, la SCPP rappelle qu’en 2015, 84 % du montant de ses aides aux producteurs et 94 % des projets aidés pas la SCPP allant à des producteurs concernent des artistes non confirmés, dit ‘jeunes talents'”.
Lelanceur.fr évalue plutôt à près de la moitié du total les aides versées qui ont bénéficié aux artistes confirmés. Et répète que près des deux tiers des aides distribuées l’ont été aux 3 majors, Universal, Sony et Warner, les 264 autres producteurs aidés en 2015 devant se partager ce qu’on a bien voulu leur laisser.
L’an dernier, l’album de Chimène Badi (Universal) a reçu l’aide la plus importante, près de 185 000 euros. Soit près de 40 fois plus que la moyenne des aides sélectives qu’ont touchées les autres adhérents de la SCPP.

Une prime aux artistes les plus rentables

Loin de contester ces chiffres, la société les justifie : “L’aide est dans tous les cas plafonnée à 40 % des frais d’enregistrement. Les projets les plus aidés sont nécessairement ceux dont les frais d’enregistrement sont les plus élevés.” Un système assumé, donc, qui s’apparente à une prime à la rentabilité et dans lequel personne ne s’étonne que l’on puisse être aidé quand on dépense plus de 400 000 euros pour produire un album (hors frais de promotion ou de fabrication).
Toutefois, insiste la SCPP, “si les nouvelles productions d’artistes confirmés peuvent bénéficier de ces aides, l’immense majorité des projets aidés et des sommes accordées concernent les jeunes talents”.
C’est oublier le droit de tirage, quasi-automatique, qui est réservé aux producteurs qui génèrent le plus de droits, donc les plus riches, qui privilégient les projets les plus rentables. La SCPP ne remplit véritablement son rôle d’aide à la création que dans les aides sélectives, qu’elle verse sur dossier, soit 2,8 millions d’euros sur les 9,4 millions versés aux producteurs en 2015.
En ce qui concerne le nombre de projets, effectivement, les aides sont plus nombreuses pour les jeunes créateurs que pour les artistes confirmés. Mais la société omet de préciser que les 25 albums les plus aidés (tous des artistes confirmés appartenant à l’une des 3 majors) ont reçu autant que l’ensemble des 365 albums et 202 producteurs aidés au titre des aides sélectives…
Une situation plusieurs fois dénoncée par la commission de contrôle des sociétés de perception et de répartition des droits, pour qui le droit de tirage “méconnait assurément l’esprit et probablement la lettre” de la loi et qui recommandait l’an dernier à la SCPP de “renforcer la sélectivité des aides, en particulier celles relevant du droit de tirage”. Des critiques qui sont toujours restées lettres mortes et que la commission de contrôle n’a pas jugé bon de renouveler cette année.

http://www.lepoint.fr/culture/johnny-hallyday-charles-aznavour-zazie-le-scandale-des-subventions-21-07-2016-2056041_3.php#xtor=RSS-221
On pourrait penser que les subventions d'aide aux "jeunes créateurs" issues du fonds d'aide de la Société civile des producteurs phonographiques (SCPP) s'adressaient aux jeunes pousses de la chanson française. Erreur. Selon une enquête du Lanceur.fr, reprise par Rolling Stone, les bénéficiaires se nomment Johnny Hallyday, Zazie, Eddy Mitchell, Chimène Badi ou encore Charles Aznavour. Des artistes à la carrière prolifique et pas vraiment en mal de financement. À l'origine, ce fonds a été mis en place, comme l'explique l'ex-ministre de la Culture Catherine Tasca, pour "aider les jeunes créateurs qui ne sont pas encore connus".


Hallyday, Aznavour, Mitchell, Zazie… Le... par ActuLePoint6medias


 

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